Avant de parler plus en détails de la chaussure minimaliste, qu'entendons nous par philisophie minimaliste, l'approche de la course à pieds nus dont le minimalisme est une version allégée :

1. l'homme moderne s'est coupé de son environnement par beaucoup de moyens. Une épaisse semellle qui sépare notre rapport au sol est un bon exemple de cette mise à distance de la et notre nature.
2. l'homme perd ses qualités d'adaptation, physiques puisque le gain d'amorti l'assiste davantage. Les muscles s'atrophient au niveau du pied, perte de maintien, les qualités d'absorption et renvoi d'énergie fondent comme neige au soleil.
3. Bien que, souvent masqué par le lobbying des grandes marques de running, on peut trouver des articles et statistiques de blessures causées par la chaussure traditionnelle. Ces études et constats ne permettent pas à ce jour d'affirmer avec autant de certitude le lien de cause à effet. Notre adaptation à ces chaussures entraine un appui plus marqué par le talon, augmentant la force d'impact et la montée de force qui pourrent être associées à certaines pathologies. Nous pensons être protégés mais elles pourraient nous blesser.
4. Nous devons réapprendre à courir. Réduire l'interface entre le sol et le pied qui induit un processus d'adaptation du corps cherchant à minimiser la force d'impact : pas plus courts, fréquence plus élevée, appui davantage en plante...
5. Le retour à la nature permet de réapprendre le juste niveau de sollicitation. Tout comme un programme d'entrainement, la progressivité est de mise pour augmenter un stress mécanique.

D'autres questions pourraient amener à débattre sur le sujet minimaliste : peux t'on réellement reprendre contact avec la nature ? L'homme est fait pour aller de l'avant, s'inventer des technologies pour être autrement ? La réponse pourrait ressembler à un votre choix de vie n'est ce pas !

Il existe aujourd'hui une gamme de produits estampillés ''minimalistes'', qui vont de la simple semelle recouverte d'un bout de tissus aux modèles présentant un amorti assez conséquent.

L'amorti : le talon est peu épais ce qui va de pair avec un drop (pente) pente faible voire nul. Cette pente correspond à la différence de hauteur entre le talon et l'orteil. Les chaussures classiques ont un talon plus élevé de 1cm à 1,5cm par rapport à l'avant de la chaussure.

Légèreté : le poids coûte cher en termes d'économie de course, surtout quand il est porté aux extrémités des membres. Plus la chaussure est légère plus elle est efficace. Les minimalistes oscillent autour de 200g et moins.

Stabilité : la semelle minimaliste n'amplifie pas un mouvement naturel non contrôlé. On réduit au maximum les éléments de contrôle de la pronation.

Souplesse : le pied n'est contraint dans aucun espace, la chaussure est souple et permet la flexion du pied.

Chausson : une fine couche de tissu permettant de tenir le pied tout en lui laissant la place. Il est toutefois à remarquer que la fine couche doit être assez résistante à l'usage.

Etes vous prêt à passer au minimaliste ?

Si toutefois vous faites le choix d'essayer, sachez que le risque de se planter est important pendant la phase d'adaptation. Quelques minutes pieds nus à une vitesse peu élevée peuvent suffirent à se blesser. Un spécialiste canadien, Blaise Dubois donne les conseils suivants :

• commencez par 3x 1' de course et 1' de marche
• augmentez de 1' par séance
• conserver votre vitesse footing habituelle
• gardez des semaines avec moins de sorties en minimalistes...

... plus de détails sur le site courir pieds nus.